Davantage qu’une créatrice de bijoux, Suzanne Syz est une artiste à part entière dotée d’une personnalité unique et pour le moins, peu conventionnelle.
Ses créations se distinguent par leurs couleurs vives, des compositions audacieuses et l’utilisation de matériaux peu courants dans le monde de la joaillerie, comme le titane ou l’émail. Elles sont surtout extrêmement personnelles, liées à des événements forts de sa vie comme à des rencontres, des inspirations du moment. En juillet dernier, dans le cadre de la semaine de la Couture parisienne et des présentations des collections de haute joaillerie place Vendôme, elle a dévoilé à l’hôtel Ritz, réouvert depuis peu, ses nouvelles pièces uniques.
Née à Zurich, Suzanne Syz a passé à Paris une partie de son enfance avant de se rendre à New York dans les années 1980, et de côtoyer Andy Warhol, Jean Michel Basquiat, Julian Schnabel, Francesco Clemente ou encore Jeff Koons. L’influence des ces artistes majeurs du XXe siècle est indéniable sur ses premières pièces d’art contemporain, puis sur sa joaillerie. Elle vit et travaille désormais à Genève et revient régulièrement à Paris, où ses bijoux sont appréciés des connaisseurs.
Aujourd’hui et pour la première fois, Suzanne Syz a décidé de lancer une montre. Mais une montre qui lui ressemble, une montre à secret, avec un couvercle en or blanc, or 5N ou titane traité PVD selon les modèles. En édition limitée à huit exemplaires, ce garde-temps au design inédit est doté d’un mouvement mécanique à remontage automatique, avec micro rotor. Les bracelets sont en galuchat avec boucle déployante deux volets en or, pour les versions or et en acier traité PVD, pour les versions titane. La montre est conçue comme une photographie, avec un cadran en positif et l’autre, en négatif. Un objet précieux et technique mais qui affiche aussi un certain sens de la dérision, réunissant par là-même les valeurs chères à la créatrice.
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Par Carine Loeillet