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DAGMAR VON THEOBALD

En direct du salon Inhorgenta 2016: La créatrice m’accueille chaleureusement sur son stand, elle peaufine la mise en place de ses présentoirs pensés dans les moindres détails depuis quelques mois.

Née à Munich, elle déménage en France à l’âge de 5ans, « je me sens plus française qu’allemande » me confie-t-elle. Sa formation de sculpteur se ressent dans ses bijoux qui se dévoilent délicatement sous les cloches, parées d’ébène et de végétaux pour l’occasion. Les vitrines de verre mettent en scène parfaitement les bijoux les plus précieux : comme la manchette en or, pièce unique, ponctuée de pierres de couleurs.

Son parcours créatif débute aux Beaux Arts où elle apprend le métier de sculpteur, elle se dirige ensuite vers la micro-scultpure pour, en définitive, se tourner naturellement vers le monde du bijou. Elle travaille un certain temps en bijouterie, et cette expérience s’illustre parfaitement à travers ses propositions de présentations exécutées avec beaucoup de raffinement. Durant une certaine période, elle ne créera pas, ou peu (elle réalisera certaines maquettes de commandes spéciales pour une clientèle dont elle connaît mieux que quiconque les désirs). Mais force est de constater que la création, le travail manuel, lui manque. Ce n’est qu’en 2010 qu’elle créera sa marque, ayant d’abord fait le choix judicieux d’enrichir ses connaissances avec un CAP bijouterie.

Tout n’est pas évident au départ, mais grâce au soutien de ses amis ainsi que diverses expositions notamment au Carrousel du Louvre, ou celle des métiers d’Arts à Saint-Maur, la petite entreprise grandit et prend confiance, en même temps que sa créatrice. De bouche à oreille, un réseau se crée et les clients sont au rendez-vous.

Sa polyvalence ainsi que sa connaissance du métier lui permet un panel créatif large, qui ne connaît de limites que celles qu’elle s’impose : elle réalise ainsi non seulement des pièces uniques, mais propose aussi une gamme de bijoux dits plus « classiques » tel que des bagues de fiançailles, ou encore son « trèfle revisité ».

Ses bijoux, bien qu’hétéroclites, se rejoignent tous dans un esprit tridimensionnel.

La créatrice pense et imagine en 3D, la sculpture reste au centre de son univers et ses inspirations organiques s’illustrent subtilement. Le tout est de « ne jamais rester neutre, il faut en tant qu’artiste (et non pas artisans), mettre un peu de soi dans ses réalisations » me dit-elle. Elle me révèle d’ailleurs avoir des difficultés à se séparer de ses pièces uniques. C’est là que réside toute la difficulté paradoxale d’un artiste : parvenir à créer par soi mais pour le monde. Et cette différence entre l’artisanat et la passion artistique est palpable ; parvenir à influer une âme aux créations. Chaque pièce est pensée, mais surtout ressentie.

Dans environ deux mois, elle ouvrira sa bijouterie de 20 m2 au 5, rue Blanche, dans le 9ème arrondissement de Paris, et ainsi, c’est nous qui aurons la possibilité d’aller nous imprégner, ressentir ce que la créatrice souhaite généreusement partager.

Pour de plus amples informations n’hésitez pas à consulter le site de la marque disponible à l’adresse suivante:

http://www.dagmarvontheobald.com/

Tess