En direct de Bijorhca, septembre 2015,Comme son nom ne l’indique pas Kiyoko fabrique en Italie dans son atelier florentin. Artiste, ell…
Ce travail nourrissait son besoin d’expression, cependant elle ressentait quand même un manque, une sorte de vide au point de vue de l’aboutissement de ce processus : il lui fallait fabriquer concrètement quelque chose. C’est pourquoi, la création de bijoux s’est révélée idéale pour l’orientation du reste de sa vie qu’elle prend quelques années auparavant : 15 ans déjà. ..
Sa première collection en argent exprime de légères branches saupoudrées de boutons de fleurs présentées en gerbe. Ce sera son logo. Elle les décline en bagues-deux-doigts, BO, collier, mais pas de grandes séries, chaque bijou soigneusement composé comme une partition en devient unique. Elle commence des recherches sur la forme. Aussi la collection suivante montre-t-elle des formes à la jonction de la feuille et de la fleur, géométriquement organisé. Puis elle explore le pliage du métal en origami comme un retour sur ses racines, ainsi que la couleur avec un ensemble de fines bagues ouvertes ornées de deux cercles violemment colorés et opposés en teintes comme en dimension par le feu de l’émail.
Puis elle trouve le sens qu’à son travail artistique encore aujourd’hui : utiliser le moins de matière possible pour obtenir des bijoux dont la non-forme devient une forme automatiquement générée par le vide ainsi créé. Elle porte par exemple un sautoir arachnéen dont les anneaux non-circulaires ont une géométrie a deux dimension rythmée par des quarts dont la transparence est rompue par l’entrelacs de leur cristallisation. Il y a aussi des BO dont le cercle géant est suffisamment imparfait pour qu’aucun système de fermeture ne soit nécessaire : l’oreille servant de point d’équilibre parfait. Quand le vide devient matériel…
Anne